mathematicsAbsent depuis plus de vingt ans dans le système éducatif français, l’enseignement des sciences informatiques réapparait partiellement avec les élèves en terminale scientifique. A un moment ou la Grande-Bretagne se met à réviser son enseignement de l’informatique à l’école entièrement.

Une matière qui réintègre l’éducation française à  petit pas, mais  avec l’idée de couvrir le CP au  terminale. Pour ce faire, il fallait tout recommencer, explique Gilles Dowek, chercheur à l’INRIA et membre du comité d’experts qui a conçu le programme de la spécialité. L’absence de cette matière dans les écoles classiques pourrait compromettre le niveau de compétitivité des ingénieurs industriels de la France. Car on ne pourra pas changer l’apprentissage de l’informatique dans les écoles supérieures sans commencer par la base.

L’association EPI (Enseignement public et informatique) prônait le retour de cette matière dans tout le système depuis plusieurs années. Cette association profite  de la campagne électorale présidentielle de 2007 pour sensibiliser tous les candidats à cette problématique. Quatre ans plus tard, cette démarche a permis à l’éducation nationale d’insérer l’informatique dans le programme terminale scientifique uniquement. Une plaidoirie qui ne reste pas là car il n’y a pas que les élevés optant pour une carrière scientifique qui ont besoin de comprendre l’informatique.  Pour appliquer et traiter des textes de loi qui vont analyser des questions de signature électronique, de droit de l’oubli, les juristes ont besoin de l’informatique. Cet outil les aidera aussi  dans le cadre des questions de propriété privée et du droit d’auteur. Il est donc d’une importance capitale que tous les élèves de toutes les filières acquièrent des connaissances en informatiques.

Mise à part l’enseignement de l’informatique comme introduction à la programmation, cette discipline a un enjeu sociétal à l’heure du numérique. C’est pourquoi, l’informatique doit faire partie de la culture scolaire générale scolaire à tous les niveaux.  Ainsi, l’approche de l’informatique par les usagers en France devrait être reconsidérée.  L’enseignement de l’informatique  n’est pas de faire des élèves des utilisateurs d’outils développés par d’autres, mais leur montrer qu’eux aussi peuvent créer ces outils. Les sciences informatiques représentent un tiers de la recherche et développement dans le monde.

Conscients de l’importance de l’informatique à l’heure actuelle, plus de mille professeurs volontaires sont en formation pour enseigner cette nouvelle matière. Les enseignants commencent avec les élèves de terminale qui devront faire le choix d’un enseignement de spécialité entre les maths, la physique, et maintenant l’informatique. Le programme forme un ensemble cohérent entre une réflexion sur les grands enjeux sociétaux et juridiques liés à l’ère du numérique et une initiation technique.

Cet article est intéressant dans le sens qu’il présente l’importance de l’apprentissage de l’informatique en particulier pour les Français. De plus, comment les différents acteurs du système éducatif français s’impliquent à restaurer l’enseignement de l’informatique dans l’éducation en France. Cette initiative peut servir de référence ou d’exemple à bien d’autres pays sur l’apprentissage de l’informatique dans leur système éducatif.

 Si les sciences informatiques représentent un tiers de la recherche et développement dans le monde est-il vraiment nécessaire de lui accorder une importance particulière?

Chloé, W. (2012, 14 février). L’informatique à l’école, un enjeu économique et sociétal.   LeFigaro. Récupéré de http://www.lefigaro.fr/actualite-France /2012/02/14/ 0101 620 120214ARTFIG0  0729-I-informatique-a-l-ecole-un-enjeu-economique-et-societal.php